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La politique des transports en Suisse : défis et solutions
Extrait du magazine GAZETT n°06
Die Schweizer Verkehrspolitik
Die Verkehrspolitik der Schweiz spielt eine zentrale Rolle in der Gestaltung des Alltags und der wirtschaftlichen Entwicklung des Landes. Als eine der am dichtesten besiedelten Nationen Europas, mit einer stark wachsenden Bevölkerung und einer herausragenden geografischen Lage im Herzen des Kontinents, steht die Schweiz vor besonderen Herausforderungen, um eine nachhaltige, effiziente und zukunftsfähige Mobilität zu gewährleisten.
Die Schweizer Verkehrspolitik basiert auf den Grundsätzen der Nachhaltigkeit, der Raumplanung und der Förderung des öffentlichen Verkehrs. Mit der Verankerung des Modalsplits – der sinnvollen Verteilung des Verkehrsaufkommens auf verschiedene Verkehrsträger wie Schiene, Straße, Wasser und Luft – wird versucht, den Verkehr effizient und umweltfreundlich zu gestalten.
Wichtige politische Instrumente sind die Verkehrsinfrastrukturfonds wie der Nationalstrassen- und Agglomerationsverkehrsfonds (NAF) sowie der Fonds für die Eisenbahninfrastruktur (FABI). Diese garantieren eine stabile Finanzierung von Straßen- und Schienenprojekten.
Die Schweiz verfügt über ein weltweit vorbildliches öffentliches Verkehrsnetz. Dank hoher Investitionen und einer klaren Priorisierung der Schiene wird der öffentliche Verkehr intensiv genutzt. Die Schweizerischen Bundesbahnen (SBB), regionale Verkehrsunternehmen und der Ausbau von Bahnhöfen und Zuglinien tragen dazu bei, dass die Schweiz Spitzenreiter in der Nutzung des öffentlichen Verkehrs ist. Programme wie “Bahn 2000” und Großprojekte wie der Gotthard-Basistunnel stärken die Attraktivität des Schienenverkehrs und tragen zur Reduktion des Individualverkehrs bei.
Der motorisierte Individualverkehr bleibt eine der größten Herausforderungen. Mit einem Fahrzeugbestand von über sechs Millionen Autos und wachsendem Pendlerverkehr belasten Staus, Lärm und CO₂-Emissionen sowohl Umwelt als auch Bevölkerung. Trotz der Förderung von Elektromobilität und Carsharing-Diensten wächst die Verkehrsbelastung stetig.
Die Verkehrspolitik der Schweiz ist eng mit den Zielen des Klimaschutzes verknüpft. Maßnahmen wie die Schwerverkehrsabgabe (LSVA) und die Förderung von Gütertransporten auf der Schiene anstelle der Straße sind wichtige Hebel, um den CO₂-Ausstoß zu reduzieren. Allerdings müssen auch weitere Anreize geschaffen werden, um den privaten Verkehr klimafreundlicher zu gestalten, etwa durch den Ausbau der Ladeinfrastruktur für E-Fahrzeuge oder strengere Emissionsvorschriften.
Besondere Bedeutung kommt den Agglomerationen zu, wo der Verkehr am stärksten konzentriert ist. Der Ausbau von Velowegen, multimodalen Mobilitätskonzepten und der Vernetzung verschiedener Verkehrsträger sind essenziell, um die Mobilität in städtischen Gebieten zu sichern. Zudem fördern Städte wie Zürich oder Genf innovative Ansätze, etwa autofreie Zonen und moderne Parkraummanagementsysteme.
Die Zukunft der Schweizer Verkehrspolitik hängt von der Innovationsbereitschaft und einem konsequenten politischen Handeln ab. Digitalisierte Mobilitätsplattformen, autonomes Fahren und eine noch engere Verknüpfung verschiedener Verkehrsmittel könnten die Effizienz steigern. Gleichzeitig bleibt der Schutz der Umwelt und der Lebensqualität der Bevölkerung zentral.
Die Schweizer Verkehrspolitik steht vor dem Spagat, wachsende Mobilitätsansprüche mit den Zielen der Nachhaltigkeit in Einklang zu bringen. Durch kluge Investitionen, technologische Innovationen und eine umfassende Zusammenarbeit zwischen Bund, Kantonen und Gemeinden könnte die Schweiz auch in Zukunft ein internationales Vorbild für nachhaltige Mobilität bleiben.
Philipp KUTTER, Nationalrat Die Mitte
La politique des transports en Suisse
La politique des transports en Suisse occupe une place stratégique dans l’organisation du quotidien et le développement économique du pays. Avec l’une des densités de population les plus élevées en Europe, une démographie en forte croissance et une position géographique centrale en Europe, la Suisse fait face à des défis uniques pour garantir une mobilité durable, efficace et adaptée aux besoins futurs.
Les fondements de la politique des transports suisses
La politique des transports en Suisse repose sur des principes de durabilité, de planification territoriale et de promotion des transports publics. Le modèle du "modalsplit" – une répartition équilibrée entre les différents moyens de transport (rail, route, eau, air) – vise à structurer la mobilité de manière efficace et respectueuse de l’environnement. Des instruments financiers clés, tels que le Fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA) et le Fonds pour l’infrastructure ferroviaire (FIF), assurent un financement pérenne des projets routiers et ferroviaires.
Les réussites du transport public
La Suisse dispose d’un réseau de transports publics exemplaire au niveau mondial. Grâce à des investissements massifs et à une priorité donnée au rail, les transports publics sont largement plébiscités. Les Chemins de fer fédéraux suisses (CFF), les entreprises régionales de transport, ainsi que l’extension des gares et lignes ferroviaires permettent à la Suisse de se positionner en leader de l’usage des transports collectifs. Des initiatives telles que le programme "Rail 2000" ou des projets d’envergure comme le tunnel de base du Saint-Gothard renforcent l’attractivité du rail, contribuant ainsi à la diminution du trafic individuel motorisé.
Les défis du trafic individuel motorisé
Le trafic individuel motorisé constitue l’un des principaux défis de la politique des transports. Avec un parc automobile dépassant les six millions de véhicules et un trafic pendulaire croissant, les embouteillages, les nuisances sonores et les émissions de CO₂ affectent aussi bien l’environnement que la qualité de vie des habitants. Malgré les efforts pour promouvoir la mobilité électrique et les services de covoiturage, la congestion routière continue d’augmenter.
Durabilité et lutte contre le changement climatique
La politique des transports en Suisse est étroitement liée aux objectifs climatiques. Des mesures comme la redevance sur le trafic des poids lourds (RPLP) ou la promotion du transport de marchandises par rail au détriment de la route sont des leviers majeurs pour réduire les émissions de CO₂. Cependant, des efforts supplémentaires sont nécessaires, tels que le développement des infrastructures de recharge pour véhicules électriques ou l’introduction de normes d’émission plus strictes.
Les transports dans les agglomérations
Les agglomérations, où la densité de trafic est la plus élevée, revêtent une importance particulière. Le développement de pistes cyclables, de concepts de mobilité multimodale et l’interconnexion des différents modes de transport sont essentiels pour garantir la fluidité des déplacements en milieu urbain. Des villes comme Zurich et Genève se distinguent par leurs approches innovantes, incluant des zones sans voiture ou des systèmes modernes de gestion du stationnement.
L’avenir de la mobilité en Suisse
L’avenir de la politique des transports suisses repose sur l’innovation et une action politique résolue. Des plateformes de mobilité digitalisées, la conduite autonome et une intégration encore plus poussée des différents moyens de transport pourraient accroître l’efficacité. En parallèle, la protection de l’environnement et la qualité de vie des citoyens resteront des priorités fondamentales. La Suisse doit relever le défi d’équilibrer des besoins de mobilité croissants avec des objectifs ambitieux de durabilité. Par des investissements judicieux, des avancées technologiques et une coopération étroite entre la Confédération, les cantons et les communes, elle pourrait continuer d’être un modèle international de mobilité durable.
Article rédigé par Philipp KUTTER, membre du conseil national suisse