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Portrait de Philippine DECLERCQ | Country Manager Switzerland pour le groupe Legrand

Découvrez le portrait membre du mois de novembre 2022 consacré à Philippine DECLERCQ, Country Manager Switzerland pour le groupe Legrand

De la politique à l’audit, de la France au Vietnam, de l’exercice d’une excellence bienveillante comme dénominateur commun à son parcours, Philippine Declercq est aujourd’hui Country Manager Switzerland pour le groupe Legrand, spécialiste des infrastructures électriques en techniques du bâtiment.

  • Be : votre parcours jusqu’à votre fonction aujourd’hui

Si le parcours de Philippine Declercq s’amorce par la politique à l'Institut d'études politiques de Toulouse, ce qui la conduit à rédiger des discours pour François Loos, ministre délégué au Commerce Extérieur, à 20 ans à peine, il prend une tout autre orientation de par son master en finance à l’ESCP et son intégration au sein du Groupe Mazars, spécialisé en audit, en fiscalité et en conseil en entreprises. Elle qui a soif d’apprendre, et qui bénéficie de l’excellence bienveillante dans l’exercice de son métier, se prend au jeu de l’audit pour l’industrie lourde pendant trois ans, avant de manifester le souhait de partir à l’étranger. Philippine Declercq lance alors l’activité audit « signature » (i.e. aux standards de Mazars), au Vietnam et devient responsable du développement de l’activité de la structure, du recrutement, du management des collaborateurs à l’acquisition des clients internationaux. Forte de cette expérience managériale, humaine et culturelle, elle réintègre ensuite le groupe parisien avec comme objectif de poursuivre son parcours en y développant « la fibre internationale » …

Ce qui n’adviendra qu’un an et demi après lorsqu’elle se fait recruter en tant que contrôleur en finance internationale par le Groupe Legrand, groupe industriel français, dernière société du CAC 40 à être encore implantée en province, qui compte parmi les leaders mondiaux en produits et systèmes pour installations électriques et réseaux d'information. Nommée VP responsable sociétale du groupe, Philippine Declercq met au profit des équipes ce qu’elle a appris en audit, dans l’analyse et l’exploitation des données, afin d’embarquer l’entreprise sur le terrain de la diversité et de l’empreinte écologique, et d’être la figure de proue auprès des investisseurs ESG.

C’est en tant que « VP projects and performance Europe » que Philippine Declercq prend part au Codir européen du groupe, avec comme responsabilités le suivi et l’encadrement de la profitabilité du groupe et la conduite de projets transversaux, impliquant le front et le back office. L’expérience est d’autant plus décisive qu’elle lui ouvre les portes de ce qu’elle souhaitait revivre : l’international.

En tant que Country Manager Switzerland, Philippine Declercq est à la tête de la filiale suisse du Groupe Legrand, depuis janvier 2022.

  • Inspire : ceux et celles qui vous ont inspiré, qui vous inspirent

Convaincue que le mentorat actif, vécu en pleine conscience, est un des meilleurs vecteurs de progression d’une carrière, Philippine Declercq loue la posture et le parcours d’une femme, professionnelle et brillante, associée du Groupe Mazars, qui a non seulement assumé les responsabilités d’un poste très technique mais qui a aussi dû s’affirmer en tant que petite-fille du fondateur du groupe : Juliette Decoux-Guillemot.

C’est parce qu’elle lui reconnaît sa justesse et son intelligence dans les relations mais aussi la haute estime qu’il attribue à la fonction de dirigeant, dans ce qu’elle implique comme responsabilités, que Frédéric Xerri, son « patron », l’inspire au jour le jour dans l’exercice d’un management éclairé : ne pas s’entourer de clones qui réfléchissent comme soi, encourager la contradiction lorsque celle-ci est constructive, faciliter le dialogue et participer à l’autonomisation des équipes.

Enfin, elle admire « la grande famille » des entrepreneurs, qui assument les risques et les responsabilités liés au développement de leurs activités, avec beaucoup d’abnégation et de complétude.

  • Generate : votre fonction aujourd’hui

Bien plus que le spécialiste des infrastructures électriques en techniques du bâtiment, le groupe Legrand se veut être celui qui améliore les vies, en transformant les espaces où les gens vivent, travaillent et se rencontrent, avec des infrastructures électriques et numériques et des solutions connectées simples, innovantes et durables.

De sa position de challenger en Suisse, contrairement à la France où le groupe est leader sur son marché, Philippine Declercq en fait une force et un levier de management d’équipe auprès de ses 50 collaborateurs et collaboratrices, actifs au sein du data center et de l’entreprise de service, qui s’adresse autant aux résidences privées qu’aux entreprises, centres commerciaux, usines ou centres d’affaires …

De la prescription à l’intégration des solutions en bâtiments, chaque collaborateur se doit d’être acteur de la stratégie et d’intégrer son savoir-faire et sa personnalité à la relation client.

De même que la diversité des profils est promue, la parité hommes-femmes est plus qu’une velléité, c’est un activisme porté par les managers, qui voit son expression dans le réseau mixte Elle@Legrand, dont Philippine Declercq fut la présidente.

Pas de management à la « baby-sitter » pour Philippine Declercq qui partage non seulement les objectifs chiffrés et mesurés du groupe auprès de ses équipes, mais surtout leur accorde l’autonomie nécessaire, le droit à l’erreur qui va de pair et leur donne les moyens de les atteindre.


Carte ID « moitié-moitié » :

  • Votre année & lieu de naissance : 1982 - Paris (17°)
  • Votre premier travail : chargée de mission pour François Loos au ministère délégué chargé du Commerce Extérieur
  • Votre fonction aujourd’hui : Country Manager Switzerland pour le groupe Legrand
  • Vos passions : l’équitation, la plongée sous-marine, les voyages à l’étranger et l’écriture. Je pratique l’équitation en concours complet (cross et dressage) depuis que je suis petite ; j’ai dû arrêter à cause de la pandémie mais étant désormais installée en Suisse, j’espère pouvoir reprendre. Comme tous les sports, c’est une « addiction positive ». Faire de l’équitation vous oblige à vous concentrer, à rester focus, donc à déconnecter totalement, d’autant qu’en l’espèce, il y a l’animal avec lequel vous devez ne faire qu’un. L’écriture sous sa forme la plus littéraire, qui diffère de celle que j’utilisais pour les discours en sciences politiques mais aussi de la communication en entreprise (qui se doit d’être efficace, ciblée et adaptée au médium), est un des vrais plaisirs de ma vie.
  • Votre devise (sans s’aider de Google !) : C’est un mantra plus qu’une devise, que je vis et que je partage avec mes équipes : rêver grand mais accepter que ça ne marche pas à tous les coups. Être à fond, répondre de ses actions tout en faisant ce que l’on peut, car je sais que les résistances et les seuils de tension ne sont pas les mêmes pour tous dans une année ; il faut garder de la bande passante et avoir cette capacité à prendre du recul, à ne pas perdre de vue ses priorités quelles qu’elles soient.
  • Un cadeau que vous aimeriez recevoir ? une galerie de portraits de tous ceux et toutes celles que je rencontre, qui me touchent et qui différent de mon spectre personnel.
  • Le meilleur conseil que l’on vous ait donné :  « Accroche-toi ! » Bien qu’il m’ait été donné dans le contexte particulier des audits financiers, en fusion acquisitions, dans un univers très masculin où il y a très peu d’entraide féminine, j’en ai fait un principe de vie.
  • La personnalité suisse que vous adoreriez rencontrer pour un dîner ? Française ?
    • Bertrand Piccard : psychiatre, explorateur et environnementaliste suisse, co-créateur avec André Borschberg du premier avion fonctionnant à l’énergie solaire, Solar Impulse. J’aime ces gens-là, qui sortent du rang, qui sont des pionniers et qui placent la vision avant la praticité de l’action.
    • Blanche Gardin : humoriste, comédienne et scénariste française. J’apprécie son rire acerbe et son bagout, et qu’elle ose se mettre en scène tel qu’elle le fait.
  • La meilleure expression (suisse ou française) : « couper les cheveux en quatre ». Je l’utilise fréquemment car dans nos vies à mille à l’heure cette expression est assez auto-porteuse de sens et a un sens comique ridicule que j’apprécie et qui mérite d’être réfléchi dans de nombreuses situations. Je crois qu’elle fait foi des deux côtés du lac.

Portrait rédigé par Marie-Anne Fourot { HY-PHEN } - www.hy-phen.ch - contact@hy-phen.ch